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La motricité dans le maintien de l’autonomie chez la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer

tapis coussiné d'activité avec des textures et des objets variés pour stimuler la motricité

La mise en pratique, à travers le jeu, des habiletés fonctionnelles d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut l’aider à maintenir plus longtemps son autonomie dans certaines tâches du quotidien.

En effet, la pratique cognitivo-motrice (chemin entre le processus mental et le mouvement) peut maintenir et même améliorer plusieurs composantes du mouvement, telles que sa rapidité, sa fluidité et sa précision1. De plus, la pratique ciblée de certains mouvements a aussi pour effet de renforcer certaines structures physiques d’une personne telles que ses articulations et ses muscles.

Chez l’ainé, travailler les prises pollici-digitales et les prises globales est très pertinent, puisque cela leur permettra de conserver plus longtemps leurs capacités dans certaines activités de tous les jours.

une main qui illustre la prise pollici-digitale
Prise pollici-digitale

L’exercice des prises pollici-digitales (opposition du pouce et des autres doigts) peut permettre à une personne d’augmenter sa période d’autonomie pour: 

  • Attacher ses boutons;
  • Manipuler une fermeture à glissière;
  • Écrire ou dessiner avec un crayon;
  • Jouer à des jeux de société;
  • Etc.
une main qui illustre la prise globale
Prises globales

La pratique de prises globales (opposition des doigts et du creux de la main) peut permettre plus longtemps à cette même personne de :

  • Brosser ses dents;
  • Ouvrir une porte;
  • S’alimenter à l’aide d’un ustensile;
  • Prendre un objet;
  • Etc.
Des faits scientifiques

Nombreuses sont les études qui démontrent l’existence d’un lien entre l’exercice ainsi que le maintien/ l’amélioration des fonctions motrices. Dans sa publication sur le National Library of Medicine, Laís Fajersztajn, physiothérapeute et spécialiste en réadaptation gérontologique, affirme que « l’exercice fonctionnel permet de faire travailler des groupes de muscles en même temps et de manière intégrée, en particulier pour les mouvements d’activité fonctionnelle quotidienne »2. Selon Fajersztajn, l’amélioration moteur a un grand impact sur l’autonomie, mais le renforcement de la confiance en soi pendant le mouvement joue également un rôle important chez la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Encore plus loin : une étude démontre le lien entre l’exercice physique et le risque moins élevé de développer un type de démence3. Selon leurs observations effectuées sur une période de plus de six ans, cette prévention s’expliquerait par une connexion plus fréquente entre les fonctions cognitives et les fonctions motrices3.

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SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

1Jin H. Yan & Malcolm B. Dick (2006) Practice Effects on Motor Control in Healthy Seniors and Patients with Mild Cognitive Impairment and Alzheimer’s Disease, Aging, Neuropsychology, and Cognition, 13:3-4, 385-410, DOI: 10.1080/138255890969609

2Fajersztajn L, Cordeiro RC, Andreoni S, Garcia JT. (2008) Effects of functional physical activity on the maintenance of motor function in Alzheimer’s disease. Dement Neuropsychology. 233-240. doi: 10.1590/S1980-57642009DN20300013. PMID: 29213577; PMCID: PMC5619472. 

3Wang L, Larson EB, Bowen JD, VanBelle G. (2006) Performance-based physical function and future dementia in older people. Arch Intern Med. 166:1115–1120.