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Se concentrer sur ce qui fonctionne

Quand il nous arrive une situation difficile, pour y faire face, nous avons l’habitude de dresser la liste de ce qui ne fonctionne pas afin de trouver des solutions. Si on prend la situation d’une personne qui est acceptée en hébergement parce qu’elle est en perte d’autonomie, toute une équipe a fait préalablement l’inventaire de ce qui ne fonctionne pas avec la personne : ne peut plus aller à la toilette, ne parle plus, ne marche plus, est déprimé, ne mange plus seule, oublie où se situent les choses, etc. On a alors un portrait assez négatif de la personne, ou plutôt un portrait restrictif, bien qu’il soit important si on veut pallier les difficultés du quotidien.

Cependant, prend-on le temps de faire la liste de toutes les choses que la personne peut encore faire? De ce qu’elle aime encore faire, veut encore faire? De ce qui fonctionne encore avec la personne si on lui accorde un peu d’aide et des outils pour y arriver? Nous aurions ainsi un portrait qui représente le verre d’eau à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide, non? Un portrait plus positif de notre proche. Un portrait que l’on pourrait aussi partager un jour à ceux qui le prendront sous leur aile.

On parle beaucoup de redonner du pouvoir aux personnes en perte d’autonomie pour qu’ils se sentent respectés et encouragés. Pour ce faire, on doit faire la liste de ce qui fonctionne. Est-ce que mon proche peut encore utiliser une liste? Suivre des instructions? Participer à des tâches ménagères? Faire du jardinage, laver la voiture, cuisiner des recettes simples? Classer les vieilles photos? Faire de courtes sorties avec les enfants et petits-enfants? Bien sûr, ces projets vont nécessiter un peu d’organisation, de planification. On devra séparer les étapes des activités pour que la personne ne soit pas en situation d’échec. Mais imaginez un quotidien dans lequel votre proche se sent moins inutile, encore en vie, encore capable de faire quelque chose qui a du sens. On peut penser immédiatement à une diminution de la dépression, de l’apathie, du stress. On peut s’imaginer aider notre proche à retrouver le sourire. Et le sourire, c’est contagieux!